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Colmar : création d'une section d'athlétisme dédiée au sport adapté

Publié : 28 décembre 2024 à 6h00 - Modifié : 10 janvier 2025 à 11h09 Mandy Vereecken





Depuis mi-décembre, un groupe de jeunes autistes, dont Jauffrey, Giovanni, Marius, Tristan, Enzo, Louis et Juliette, bénéficie d’un créneau et d’un encadrement dédié au stade de l’Europe pour pratiquer l’athlétisme. Ce projet, porté par l’Acolit (Athletic Colmar Liberté Triathlon) et inspiré par le parcours de Lucas Kling, champion du monde sur 800 mètres aux Global Games, vise à offrir aux jeunes une opportunité de se révéler à travers le sport. « L’objectif est de leur permettre de s’épanouir, comme Lucas, qui s’est intégré pleinement à la société et a également concouru avec des athlètes valides », explique Philippe Haebig, président de l’Acolit.











Les jeunes, âgés de 13 à 18 ans, seront entraînés par Thomas Romming, ancien sprinter de haut niveau et membre de l’ESRCAC (Entente Sports Réunis Colmar Athlétic Club). L’entraînement débutera par le sprint (60 m en salle, 100 et 200 m en extérieur), tout en restant ouvert aux lancers et sauts. « L’idée est de structurer l’activité et de la pérenniser », précise Philippe Haebig.


Thomas collaborera étroitement avec Emmanuelle Charron et Benjamin Leconte, professeurs de sport à l’IME Saint-Joseph, qui apportent leur expertise éducative et pédagogique. « Thomas partage notre approche et possède les compétences nécessaires pour travailler avec ce public, tout en montrant une réelle motivation, ce qui est précieux », souligne Emmanuelle Charron.


L’accompagnement ne se limite pas à l’aspect sportif. Un suivi éducatif et social est également assuré par Yolaine Terren, éducatrice technique spécialisée, pour soutenir les jeunes dans leur quotidien. « Il est essentiel qu’ils se sentent en confiance et bien encadrés pour évoluer sereinement », ajoute-t-elle.


Pour l’instant, le groupe compte une dizaine de participants, un effectif limité pour garantir un suivi de qualité. « C’est une année pilote, mais nous espérons pouvoir élargir le projet à d’autres jeunes », confie Philippe Haebig. L’équipe reste convaincue que ces jeunes, qu’ils pratiquent en loisirs ou en compétition, ont leur place dans le sport. « Les réussites de Lucas Kling montrent que leurs rêves de haut niveau peuvent devenir réalité », conclut Emmanuelle Charron.