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Insultes racistes, gestes de singe, saluts nazis… l'influence de l'extrême droite se propage dans les tribunes des supporters de football

13 juin 2024 à 10h00 - Modifié : 14 juin 2024 à 14h29 par Angela Dick

Le 29 octobre 2023, lors du match entre l'OM et l'OL au Vélodrome de Marseille, la soirée a dégénéré dès le départ. Des bus de supporters lyonnais ont été attaqués et l'entraîneur Fabio Grosso a été blessé au visage. Avant même le début du match, finalement reporté, des vidéos montraient des supporters marseillais adressant des gestes racistes et des saluts nazis aux visiteurs lyonnais.


Une banderole portant l'inscription "Mezza Lyon", un groupuscule néo-nazi, a été aperçue parmi les drapeaux français. Ce groupe est connu pour ses actions extrémistes, comme honorer la tombe de Mussolini. Une autre banderole affichait le slogan "Refugees not welcome", reflétant des positions ouvertement xénophobes.


Ces comportements racistes et ces saluts nazis dans les stades soulèvent des questions sur la capacité des hooligans d'extrême droite à se fondre parmi les supporters. Utilisant des astuces pour éviter d'être repérés, ils changent de tenue après leurs actes pour brouiller les pistes. Par exemple, un supporter, après avoir imité un singe, a changé de vêtements pour éviter d'être identifié.


Malgré ces stratégies, seulement deux membres de la Mezza Lyon ont été formellement identifiés et jugés en janvier 2024 à Marseille. Ils ont été condamnés à des peines de prison aménageables et interdits de stade pendant trois ans pour provocation à la haine. Cependant, faute de preuves suffisantes, ils ont été relaxés pour les cris de singe et les saluts nazis.