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Laetitia Bléger, de Miss France aux défis des bains de glace

Publié : 17 février 2025 à 6h00 - Modifié : 17 février 2025 à 14h46
Mandy Vereecken

Depuis son élection en tant que Miss France 2004, Laetitia Bléger a parcouru un long chemin, tant sur le plan personnel que professionnel. « Ce n’était qu’une année de ma vie, la concrétisation d’un rêve. Sans ce titre, je serais peut-être restée hôtesse de l’air sans oser explorer d’autres horizons. Tout est connecté », confie-t-elle.


Originaire du Haut-Rhin, elle a toujours eu le goût de l’effort. « Petite, mon père m’emmenait marcher une vingtaine de kilomètres sur le Taennchel, une montagne qui a marqué mon enfance », raconte-t-elle. Passionnée de trail, elle a progressivement repoussé ses limites sur des distances allant jusqu’à 90 km avant de tester son endurance en altitude. Son aventure vers les sommets a débuté il y a six ans avec l’ascension du Kilimandjaro, une expérience décisive qui l’a menée vers des expéditions en haute montagne et jusqu’au pôle Nord.


En avril dernier, elle a vécu une aventure inoubliable : une traversée du Svalbard en ski-pulka, reliant le nord au sud de l’île du Spitzberg. Pendant 32 jours, elle a parcouru 608 km avec un dénivelé de 7 100 m, affrontant des températures glaciales de -30 °C et la présence potentielle d’ours polaires. « J’avais des cauchemars à l’idée d’en croiser avant de partir, mais sur place, nous n’avons vu que leurs traces. Ce fut une aventure incroyable, entre immensité sauvage, esprit d’équipe et souvenirs impérissables », raconte-t-elle.


Trois ans plus tôt, une autre expédition avait déjà transformé sa relation avec le froid. Lors de l’ascension de l’Aconcagua (6 961 m), sommet le plus haut de la cordillère des Andes, son guide doutait de sa capacité à atteindre le sommet en raison du froid intense. C’est grâce à une partenaire de trek, Orianne Aymard, qu’elle découvre des techniques de respiration lui permettant de mieux gérer ses réactions physiologiques. Un déclic qui changera sa vie.


À son retour, confrontée à un burn-out marqué par des crises d’angoisse et des ulcères, elle décide de quitter son poste d’hôtesse de l’air dans l’aviation d’affaires pour une toute nouvelle voie. Elle se forme à la méthode Wim Hof, qui lui apprend à maîtriser le froid plutôt que de le subir. À force de bains glacés, elle en vient à « trouver du confort dans l’inconfort ».


En janvier 2024, elle devient instructrice de niveau 2 dans cette méthode, qui, selon elle, permet de « réduire le stress, renforcer l’immunité et bénéficier des effets anti-inflammatoires de la respiration ». Elle organise désormais régulièrement des ateliers Wim Hof aux Cabanes Essentielles de Thannenkirch, tout en poursuivant ses activités de créatrice de contenus et d’ambassadrice de marques.


Et son aventure ne s’arrête pas là : cet été, direction le Kirghizistan pour l’ascension du Pic Lénine (7 134 m). Un nouveau défi à relever et, sans aucun doute, des souvenirs inoubliables à ajouter à son incroyable parcours.