Le procureur a requis une peine de 20 ans de réclusion pour une tentative d'assassinat à Colmar

Le procès de Rabah Boukaala s'est poursuivi le mercredi 15 mai à la cour d'assises de Colmar, malgré les perturbations causées par le mouvement des agents pénitentiaires à Evreux. L'accusé était présent en personne, transporté de la maison d'arrêt de l'Elsau à la cour par des policiers, ce qui a été salué par la présidente et le procureur de la république de Colmar.

Une suspension de séance a été observée avant 11 heures afin de permettre aux magistrats de rendre hommage aux agents pénitentiaires tués à Evreux.

L'incident avait eu lieu une soirée précédente, où Boukaala avait infligé plusieurs coups de couteau à la partie civile, ainsi qu'un coup avec le manche de l'arme sur la tête de la mère qui tentait d'intervenir. L'accusé avait déjà été condamné pour cette agression en 2016 à 20 ans de réclusion criminelle par la même cour.

L'avocat général, Jean Richert, a requis une confirmation de cette peine, soulignant l'intention meurtrière claire de l'accusé et le rejet de toute irresponsabilité pénale par les experts psychiatres. Il a insisté sur l'importance d'une peine proportionnée à la gravité de "ce crime odieux" commis par un accusé ayant adopté une attitude évasive et refusant de répondre aux questions.