Dès le premier jour, Camille Lacourt, quintuple champion du monde et consultant pour France Télévisions, avait mentionné cette impression visuelle. Jacob White, nageur britannique engagé sur le 100 m nage libre, a comparé l'expérience à nager dans la mer, évoquant les vagues à la sortie du virage. Robin Pla, responsable de l'optimisation de la performance de l'équipe de France de natation, confirme que les chiffres montrent que la piscine est lente.
Plusieurs facteurs influencent la rapidité d'une piscine, dont la profondeur, la température et les gouttières. La Paris La Défense Arena a une profondeur de 2,20 m, contrairement aux 3 m recommandés et utilisés aux Jeux de Tokyo en 2021. Cette différence favorise les turbulences sous-marines, perturbant les nageurs. Robin Pla explique que des profondeurs plus importantes réduisent les répercussions des vagues.
Les caméras sous-marines ajoutent aux turbulences. Avec seulement 2,20 m de profondeur, elles accentuent les perturbations, surtout après le premier virage où les nageurs reviennent avec plus de vitesse.
Les statistiques montrent que seulement neuf des 96 finalistes ont battu leurs records personnels. Trois médaillés sur 36 ont amélioré leurs temps de référence. Ces pourcentages sont étonnamment bas pour des Jeux olympiques, où généralement 30 à 40% des finalistes battent leurs records.
Même les meilleurs nageurs, comme Léon Marchand et l'Américaine Gretchen Walsh, sont affectés. Marchand a perdu du temps sous l'eau par rapport à ses performances à Fukuoka, tandis que Walsh a perdu près de trois dixièmes sur sa deuxième coulée, son point fort, ce qui lui a coûté la victoire sur le 100 m papillon.
En somme, la faible profondeur et les turbulences de la piscine de la Paris La Défense Arena ont impacté les performances, empêchant de nombreux nageurs d'atteindre leur plein potentiel.