BUGATTI | On a testé une Chiron Sport fabriquée à Molsheim !

Le mythique atelier de production de voitures de surpuissantes a ouvert ses portes à la presse⬦ et Pierre Maurer, journaliste de la rédaction de Dreyeckland, a fait partie des rares journalistes autorisés à tester le bolide emblème de la marque : la Chiron Sport !

Publié : 4 mai 2021 à 10h36 par la rédaction

Notre journaliste Pierre Maurer au volant de la surpuissante Chiron Sport, dont les premiers exempla

Crédit : DR RIGHTLIGHT MEDIA (avec autorisation)

C’est aux portes de Molsheim que se situent les ateliers de fabrication des bolides de la marque Bugatti.


Une marque de légende


L’histoire, vous la connaissez certainement : en 1909, le constructeur franco-italien Ettore Bugatti s’installe à Molsheim. Il est déjà reconnu comme un ingénieur de talent, visionnaire et aux exploits déjà avérés. Il s’installe à la périphérie de la ville et lance la construction du premier de ses bolides de légende, la Bugatti Type 13.


Les années passent et les modèles de légende se succèdent. Bugatti est détenteur d'un palmarès sportif jamais égalé avec plus de 10 000 victoires et 37 records. Il s’éteint en 1947 sans s’être remis du décès de son propre fils Jean, mort en 1939 au volant d’une voiture d’essai.


La marque est reprise en 1998 par Volkswagen qui en fait une vitrine technologique.


La Chiron, dernière née des ateliers molsheimois


Présentée pour la première fois au salon de Genève en 2016, la Chiron rassemble ce qui se fait de plus prestigieux en matière de design, de puissance moteur et de performances.


Monter à bord de cette voiture est déjà exceptionnel… Quant à la conduire, cela reste encore plus rare lorsque l’on est pas propriétaire du bolide ! Le constructeur proposait aux plus fortunés des passionnés (jusqu’à fin mai) 110 packs permettant soit de piloter la Chrion sur circuit ou bien, durant deux jours, de réaliser une « balade » avec hôtels de luxe et repas gastronomiques en sus. Coût : 4990 à 12000€ !


Autant dire que cette expérience, il ne fallait pas la rater ! Rendez-vous est donc pris pour notre journaliste ce mardi matin aux ateliers de Molsheim. Et dès l’arrivée, la voiture est là… Une Chiron sport, rouge et noire, aux lignes fines et précises, dans l’attente d’un conducteur.


Photo Wikipedia / Norbert Aepli, Switzerland, CC BY 4.0, Lien


On ne prend pas le volant seul d’une Chiron ! Un instructeur vous accompagne… Mais pas n’importe lequel : Andy Wallace, vainqueur des 24H du Mans en 1988.


Andy prend le volant en premier, le temps de nous montrer ce que « la bête » a sous le capot. Les accélérations sont impressionnantes, on s’y attendait. Mais c’est la fluidité dans le trafic qui épate. Les dépassements se font naturellement, le fait d’être très proche du sol ne perturbe que peu la perception de l’environnement. On s’y habitue très vite.


De Molsheim à Barr en passant par les départementales de plaine


La longue ligne droite de la VRPV incite Andy à nous faire la démonstration des courbes d’accélération et de freinage. Elles sont tout aussi impressionnantes. L’ancien champion est prudent et ne s’autorise pas de comportement cavalier.


En quittant la voie rapide, on regagne le réseau secondaire. C’est à ce moment là que notre accompagnateur nous cède le volant… Passé les premières minutes nécessaires pour aprivoiser l’engin, on se prend à apprécier la facilité de conduite de la Chiron.Les courbes de notre itinéraire, tantôt serrées ou plus amples, ne posent aucun souci à la voiture. Reprise parfaite, la boîte automatique permet de s’affranchir de toute accélération et décélération en continu.


L'intérieur de la Bugatti Chiron Sport (photo PM/RDL)


Au moment de traverser un village, on se rend compte que bon nombre de regards sont tournés vers le bolide rouge vif. Le passage d’une Bugatti reste quelque chose de singulier... que les personnes croisées prennent en photo !


Retour à l’atelier au bout d’une demi-heure de trajet, toujours grisé par la puissance d’un engin mythique que seules 500 personnes auront la chance de piloter à travers la planète. Et pour cause : à plus de 2 millions d’euros l’unité, la Chiron reste un objet de collection.


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