COLLECTIVITÉ UNIQUE D'ALSACE | Un "oui, mais..." lourd de sens

Une "collectivité unique" d'Alsace dotée de compétences « particulières » : c'est ce que prépare le gouvernement à la suite des demandes réitérées des élus et parlementaires alsaciens... mais sans statut spécial. C'était pourtant un point primordial pour Frédéric Bierry et Brigitte Klinkert.

Publié : 4 mai 2021 à 10h14 par Pierre Maurer

Une carte figurant l'Alsace exposée à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat

Crédit : PM/RDL

La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a confirmé ce matin chez nos confrères d'Europe 1cette création, tant attendue chez les parlementaires alsaciens,.


"Nous allons accompagner les élus dans le désir d'Alsace. Le gouvernement a été très clair, il est prêt à soutenir la création d'une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements"Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales


Les premières réactions saluent cette annonce. On aurait pu penser que les plus fervents défenseurs du projet de collectivité à statut spécial, Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry, seraient déçus. Au contraire, dans un communiqué, ils se félicitent que l'hypothèse d’une fusion simple des Départements « a été écarté sans aucune ambiguïté ». Le tandem de présidents restera tout de même, je cite, « particulièrement attentifs » et « vigilants » dans « la dernière ligne droite des discussions ».


Même enthousiasme pour Jean Rottner, président de la Région Grand Est, pour qui cette annonce, je cite « répond aux attentes des élus et des citoyens qui regrettaient une perte de notoriété de l’Alsace ».


L'avis le plus critique est celui du parti Unser Land qui dénonce dans un communiqué « la reculade inadmissible de Monsieur Bierry et de Madame Klinkert, qui, après avoir capitulé en rase campagne sur la sortie du Grand Est, sont maintenant en train de lâcher la collectivité à statut particulier ».