MUNICIPALES | La "fierté" de Roland Ries, maire de Strasbourg, au moment de tirer son bilan

MUNICIPALES 2020 - Dans cette série de sons et de reportages, retrouvez l'actualité de la campagne et les temps forts des élections municipales des 15 et 22 mars 209 | On s'intéresse aujourd'hui à Strasbourg, où Roland Ries a profité des v-ux à la presse pour tirer le bilan de ses mandats à la tête de la capitale européenne.

Publié : 4 mai 2021 à 10h56 par Pierre Maurer

Roland Ries prononçant un discours en juillet 2019 à Strasbourg (illustration)

Crédit : profil Facebook Roland Ries

C'est avec tranquillité et une certaine forme de sérénité que le maire sortant de Strasbourg, Roland Ries, évoque les dernières semaines qu'il lui reste à passer dans son bureau du neuvième étage du centre administratif, parc de l'Etoile.


Le dernier conseil municipal de la mandature affiche 80 points à l'ordre du jour, mais ça n'est pas de nature à inquiéter le maire qui en a vu d'autres.


Assumer un bilan collectivement


Autour d'une grosse vingtaine de journalistes, Roland Ries s'est livré au jeu des questions réponses, tout en restant maîtres des sujets sur lesquels il s'est livré... avec plus ou moins de faciltié. Il s'est dit "fier" du bilan accompli durant ces années à la tête de la ville, en tant que maire ou premier adjoint.


En revanche, il assure qu'il regardera de près lors des prochaines semaines, celles et ceux ayant gouverné avec lui et désormais en campagne pour les municpales. "Je n'accepterai pas que ceux qui ont participé au gouvernement de la ville n'assument pas le bilan" prévient-il.


Roland Ries "J'attends que ceux qui m'ont accompagné assument le bilan"


"Compétence et loyauté" : ces deux traits de caractère sont ceux cités par Roland Ries lorsqu'on lui demande une première fois qui il compte soutenir pour les municipales... Il compte révéler publiquement à l'issue du conseil muncipal de février à qui il apportera son soutien.


Il réfute également le terme de "dauphin", prêté à Alain Fontanel depuis plusieurs années. A propos de celui qui fait la course à la mairie avec le soutien de LREM, Roland Ries estime "qu'il faut exister par soi-même, ce n'est pas une bonne chose d'avoir un dauphin".


Roland Ries "Cette élection va se jouer au second tour"


GCO et urbanisme : Roland Ries assume


Au sujet de l'épineux dossier du GCO, le maire l'affirme "je ne regrette rien". Il assure qu'il était nécessaire de trouver une solution "puisque malgré nos efforts en matière de transports, ce sont toujours 170000 véhicules qui circulent tous les jours à moins de 2km à vol d'oiseau de la Cathédrale"


Quand on lui demande s'il sera encore possible, pour le ou la futur élu(e) d'arrêter le chantier, "cela me paraî impossible" rétorque le Maire.


Au sujet de l'urbanisme, Roland Ries joue aussi la continuité, lui qui s'est imposé au fil des mois comme un disciple de la ville verticale, opposé à l'étalement urbain. Il réaffirme qu'il "ne croit pas que la ville +proliférante+ soit la ville de l'avenir !"


L'écologie et l'urbanisme, qui sont devenus des thèmes de société centraux, sont logiquement très présents dans la campagne. "Aujourd'hui, on ressent une vraie inquiétude de la population" à ce sujet, ce qui correspond à une sorte "d'alignement des planètes avec cette question de l'écologie".


Son avis sur la politique du chef de l'Etat


Pour Roland Ries, l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2018 "a suscité un élan avec un alignement des planètes incroyable". On se souvient qu'en 2017, au tout début de la campagne, "les quatre candidats étaient dans un mouchoir de poche".


Aujourd'hui, pour Roland Ries, "Emmanuel Macron est en grande difficulté, y compris localement. Pour moi, il lui a manqué une certaine proximité, d'avoir été un élu local." Des arguments qui font dire au maire qu'aujourd'hui, le locataire de l'Elysée "paye des erreurs de communication".


Au sujet des violences qui ont émaillé la nuit du réveillon, la mine de Roland Ries s'assombrit. Il affirme qu'il ne comprend toujours pas "d'où vient cette spécificité de brûler des voitures la nuit de la Saint Sylvestre en Alsace ?" Il est évident, pour lui, "qui'il faut maintenant trouver la raison qui provoque cela et c'est avec l'Allemagne que nous devons travailler" pourquoi pas sur une restriction ou une interdiction des artifices.


Enfin, au sujet du marché de Noël, le maire ne cache pas que le modèle actuel du marché "souffre" et "a souffert notamment depuis le contexte des attentats de 2015 en France". Avec la multiplication des mesures de sécurité, l'aspect authentique s'est éloigné... "Le modèle de +Fort Knox+ de Noêl à Strasbourg n'est pas la bonne réponse à la question sécuritaire".


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