SAISIE | Plus de 1000 objets archéologiques saisis par les douanes

Ce trésor, c'est celui récupéré lors de deux saisies effectuées en novembre 2017 et début mars par la brigade des douanes de Strasbourg-Entzheim. Deux collectionneurs/revendeurs sont poursuivis. Des investigations sont encore en cours et pourraient déboucher sur des peines pénales.

Publié : 4 mai 2021 à 9h26 par Pierre Maurer (mis à jour le 28.03. 2018 à 7h15)

Crédit : Une partie des fibules, broches et boutons saisis par les douanes - photo PM/RDL

Le pillage archéologique fait des ravages en France. On estime chaque année que près de 100.000 objets sortent de terre chaque année dans le pays selon une estimation basse de la DRAC... la plupart illégalement, hors des chantiers de fouilles.


Rien que dans le Grand-Est, 68.000 sites d'intérêt archéologiques sont recensés C'est vraisemblablement sur certains d'entre eux, en Alsace, qu'ont été saisies les pièces présentées ce matin par les douanes à Strasbourg.


Ces pièces prélevées illégalement compliquent, d'une certaine façon, le travail des archéologues comme Bertrand Béhague, ingénieur d'études à la DRAC.


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Deux affaires et des saisies importantes


La première saisie remonte au mois de novembre. Les douaniers se sont rendus au domicile d'un homme qu'ils soupçonnaient de faire commerce (ilélgalement) d'objets archéologiques sur internet.  A son domicile ont été saisies des statuettes, des pièces de monnaie et de nombreuses céramiques. Valeur de ces pièces, selon la DRAC : près de 52 000€


La seconde affaire implique un homme que les douanes soupçonnaient de détention d'armes non autorisée. Lors de la visite à son domicile, 528 pièces de monnaie anciennes ont été découvertes pour une valeur de près de 128 000€ ! Un détecteur de métaux a également été saisi.


La recherche de vestiges et d'objets archéologiques est réglementée, soumise à autorisation et déclaration


Une autorisation, c'est exactement ce qui manquait à ces deux hommes ciblés par les services d'Estelle Rocklin, la chef divisionnaire à la direction régionale des douanes à Strasbourg


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Et dans ces deux affaires, c'est grâce à l'expertise des ingénieurs et archéologues de la DRAC que les faits ont pu être étayés. 


Les deux hommes encourent selon le Code pénal une peine de sept ans de prison et 100 000€ d'amende. Le Code du patrimoine prévoit également une contravention de cinquième classe pour usage non autorisé d'un détecteur de métaux.