STRASBOURG | Confrontée à une forte baisse de fréquentation, la cathédrale restera fermée en matinée en janvier et février
La crise sanitaire et économique n'épargne pas les lieux de culte. A Strasbourg, la cathédrale Notre-Dame subit elle aussi de plein fouet cette crise. Sa fréquentation est en chute libre et cela pèse sur ses finances. Pour éviter de se séparer de son personnel, l'administration prévoit de n'ouvrir les portes que l'après-midi à compter du mois de janvier.
Publié : 4 mai 2021 à 11h43 par Pierre Maurer
La tour de la Cathédrale de Strasbourg en décembre 2019
Crédit : PM/DKL
Rude fin d'année pour les lieux de culte. Après avoir été frappés par le reconfinement, les portes des églises, temples, etc. on pu rouvrir mais avec une trentaine de fidèles autorisés seulement. Ce n'est que dans un second temps qu'une jauge adaptée à la capacité d'accueil du lieu fut mise en place.
Gros manque à gagner pour la cathédrale de Strasbourg
Au cœur de la Grande Île, la cathédrale Notre-Dame reste toujours incontournable... Mais alors qu'en pareille saison elle accueille sans discontinuer des visiteurs provenant du monde entier, ses accès paraissent cette année bien vides.
Et pour cause : la crise sanitaire a vidé les allées de Notre-Dame de ses habituels touristes. « Le matin en ce moment, on compte entre trente et et cinquante personnes ! » regrette l’archiprêtre Michel Wackenheim. Habitué à se frayer un passage entre les files de pèlerins, il ne désespère pas de retrouver un lieu comme par le passé...« En temps normal ce sont des centaines de personnes chaque jour qui se pressent là et qui achètent des souvenirs aux différents stands » alerte l'archiprêtre qui redoute les conséquences de cette carence sur les finances du lieu.
Réduire les horaires d'ouverture pour éviter les licenciements
Un des premiers postes de dépense du lieu, c'est le personnel. Surveillants, agents de sécurité, hommes à tout faire... Il faut plusieurs dizaines de personnes pour assurer l'exploitation quotidienne de l'édifice. Des salaires qui pèsent dans le budget général alors que les rentrées d'argent, générées par les ventes effectuées dans les échoppes du sanctuaire, sont quasiment inexistantes depuis le début de la crise.
Michel Wackenheim veut tout faire pour éviter les licenciements... et cela va passer par une réduction des horaires d'ouverture du lieu, dès janvier prochain. « On va laisser fermer le matin car le personnel coûte cher, la moitié du budget de la Cathédrale »
Cette réduction de la voilure va s'effectuer pendant « au moins deux mois ». Ensuite, l'équipe de gestion attend de voir comment va évoluer la situation sanitaire pour se prononcer.