STRASBOURG | L'atelier de la Colombe mise sur le déstockage pour continuer à vivre
Cet atelier de couture et de création de costumes subit - lui aussi - les difficultés de la crise actuelle. Pour continuer à exister et dégager de la trésorerie, l'Atelier de la Colombe a décidé de se lancer dans le déstockage d'une partie de ses trésors... Un crève-c-ur nécessaire.
Publié : 4 mai 2021 à 11h47 par Pierre Maurer
Seule une partie du stock est ouverte à la vente.
Crédit : PM/DKL
Au fond d'une cour du Faubourg de Pierre, l'atelier fondé par Rita Tataï a tout de la caverne aux trésors... Sa double porte arrondie permet aux clients d'entrer dans un véritable écrin. Une fois le seuil franchi, on est plongé dans un festival de couleurs, d'époques et de souvenirs ! Robes majestueuses, déguisements de policiers ou d'hommes de cro-magnon : ici, les époques et les styles se côtoient dans la plus parfaite anachronie !
Des costumes fait-main de 25 à 300€ pièce
Partout, des centaines de costumes confectionnés à la main. Ici pour une grande occasion, là pour un film ou une pièce de théâtre. "Depuis sa création, l'atelier travaille avec un grand nombre de professionnels issus de compagnies de théâtre, de spectacles" précise Aurélie Bouchesèche, une des salariées de l'atelier. Sa plus grande fierté ? Pouvoir répondre aux demandes de clients prestigieux "comme Europa Park, le parc du Petit Prince ou encore la revue des Scouts."
Mais cette année, contexte sanitaire et économique obligent, il faut trouver "d'autres moyens de faire entrer de l'argent" dans les caisses. Les temps sont durs "car nous faisons partie de ce secteur que le gouvernement qualifie de "non-essentiel" " regrette Aurélie, en nous faisant visiter l'arrière boutique. Cette diversification devrait permettre à l'équipe et à l'entreprise de traverser la crise.
Un inventaire avant d'ouvrir les inscriptions pour les ventes
Les costumes sont rangés par époque, puis par sexe et par taille. "Nous n'avons pas tout mis en vente, seulement une partie de notre stock" indique Aurélie, en s'emparant d'une robe bleue rappelant celles portées par les femmes dans les banquets moyenâgeux.
Pour les amateurs, un grand choix de costumes de l'époque disco est disponible. Cela ravira les amateurs de "pantalons à pattes d'eph'" et autres tenues pailletées. De très belles robes sont également disponibles, dans des matières parfois nobles et des coupes rappelant les années folles ou encore des temps plus anciens...
"Ce n'est pas facile de laisser partir nos créations comme ça" soupire Aurélie, très émue à l'idée de ne plus revoir des pièces qui ont parfois demandé des heures de travail. "Dans chaque costume il y a une âme et on espère que la personne qui va l'acheter saura la retrouver !"
Le succès au rendez-vous avant-même le lancement de l'opération
Grâce à un premier article dans la presse régionale, les amateurs de costumes ont rapidement montré leur intérêt. Au moment où nous rencontrions Aurélie [c'est à dire le 15 janvier], la première semaine de réservation était déjà entièrement bouclée ! "Nous n'avons pas que des particuliers dans des clients, loin de là ! Les entreprises, compagnies et troupes avec lesquelles nous travaillons en temps normal se sont également déjà inscrites" précise Aurélie.
Si vous êtes intéressé(e), il faut obligatoirement réserver votre créneau de passage avant de venir à l'atelier.