Trois ans après avoir quitté le pouvoir, Angela Merkel publie ses mémoires intitulées "Liberté"

Après trois ans de silence, Angela Merkel, ancienne chancelière allemande, publie ses mémoires Liberté le mardi 26 novembre, dans une trentaine de pays. Elle avait quitté ses fonctions en 2021 après avoir dirigé l'Allemagne pendant 16 ans.

Dans son livre, Merkel se remémore son enfance en Allemagne de l'Est, où elle se dit heureuse malgré un environnement sous la dictature communiste, un régime où "tout pouvait basculer en quelques secondes". Dès son élection en 2005, elle se souvient de sa première rencontre avec Jacques Chirac, qui l'a accueillie par un baisemain. Cependant, c’est Vladimir Poutine, mentionné 136 fois dans ses mémoires, qui a marqué son mandat. Elle le décrit comme "toujours sur le qui-vive, prêt à donner des coups".

Merkel raconte aussi son expérience avec le président russe, qui insista pour que son labrador soit présent lors de leur rencontre, malgré la phobie des chiens de la chancelière. En 2017, elle évoque sa première rencontre avec Donald Trump, qui refusa de lui serrer la main. Elle déplore également la fascination de l'ex-président américain pour les dirigeants "autocratiques et dictatoriaux".

À 70 ans, Merkel fait l'objet de critiques, notamment pour avoir rendu l'Allemagne trop dépendante du gaz russe et pour avoir contribué à l'ascension de l'extrême droite par sa politique d'accueil des réfugiés en 2015. Tout au long de ses 688 pages, elle défend ses choix, comme le refus d’une adhésion rapide de l'Ukraine à l'OTAN, qu’elle jugeait illusoire pour éviter une agression russe.

Après 16 ans à la tête du pays, Merkel admet dans ses mémoires qu’elle était soulagée de quitter ses fonctions : "Trop c’était trop, j’ai vraiment attendu ce moment", confie-t-elle.