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Vers une carte d'identité numérique utilisable dans toute l'Union européenne
Publié : 2 décembre 2024 à 6h00 - Modifié : 2 décembre 2024 à 15h38 par Mandy Vereecken
La dématérialisation des documents officiels tels que la carte d’identité, le permis de conduire et la carte vitale progresse, avec leur intégration sur smartphone. Une initiative européenne vise désormais à étendre ce concept à toute l’Union européenne. Une avancée significative a été réalisée avec la publication d’un standard technique commun, conçu pour harmoniser les efforts des États membres. La France n’est pas seule dans cette démarche, et la création d’un portefeuille numérique européen devient essentielle pour garantir l’interopérabilité des informations au-delà des frontières.
Ce portefeuille permettra, par exemple, d’utiliser un passeport numérique enregistré dans un pays de l’Union et reconnu dans tous les autres, éliminant ainsi le besoin de transporter le document physique. Le même principe s’appliquera au permis de conduire pour louer une voiture ou à la carte vitale pour des achats en pharmacie.
Aucune application spécifique ne sera imposée : tout développeur pourra créer un portefeuille électronique, à condition de respecter les normes établies et d’obtenir une certification. Les données seront stockées localement sur l’appareil de l’utilisateur, avec un strict contrôle des informations partagées. Par exemple, pour un billet à tarif jeune, il sera possible de prouver son éligibilité sans divulguer sa date de naissance complète.
L’objectif est aussi de proposer une alternative aux services de connexion de Google et Apple, souvent utilisés pour accéder à des sites et applications. Contrairement à ces géants, le portefeuille européen offrira un outil souverain et transparent, garantissant une meilleure maîtrise des données personnelles.
Le lancement de ce portefeuille numérique est prévu pour 2026, le temps pour tous les États membres d’adopter ce système. Toutefois, son succès dépendra de son adoption par le public. Certains craignent déjà une complexité excessive ou une méfiance face à un éventuel fichage centralisé, ce qui pourrait pousser les utilisateurs à rester fidèles aux solutions existantes des grandes entreprises technologiques.