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Avant la crise du Covid-19, une étude révélait que la France affichait le taux de dépression le plus élevé d'Europe

Publié : 6h00 - Modifié : 13h37 Mandy Vereecken

Dépression

Avant que la crise du Covid-19 n'aggrave les problématiques liées à la santé mentale, les régions d'Europe de l'Ouest et du Nord présentaient des taux de dépression supérieurs à ceux observés dans les régions du Sud et de l'Est. En 2019, selon une étude publiée jeudi par la Drees, la France enregistrait le taux de dépression le plus élevé en Europe, atteignant 11 %, suivie de près par la Suède (10 %). À l'inverse, des pays comme la Serbie et Chypre affichaient des taux beaucoup plus bas, autour de 2 %.

Cette étude, basée sur les données de l'European Health Interview Survey, recueillies tous les six ans auprès de personnes âgées de 15 ans et plus dans les pays de l'Union européenne, ainsi qu'en Islande, Norvège, Serbie et Turquie, a impliqué plus de 300 000 participants, dont plus de 14 000 en France. Elle précise également que, quel que soit le pays ou la tranche d'âge, les femmes sont plus exposées à la dépression que les hommes.

En Europe du Sud et de l’Est, la dépression était rare chez les 15-24 ans et augmentait progressivement avec l’âge pour atteindre un pic après 70 ans. En revanche, en Europe de l’Ouest, elle touchait toutes les tranches d’âge, culminant entre 45 et 59 ans, diminuant légèrement entre 60 et 69 ans, avant de remonter après 70 ans. La France se démarquait avec des taux particulièrement élevés, aussi bien chez les jeunes que chez les seniors, et dans l’ensemble de la population.