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Bernard Pallot a été acquitté après avoir mis fin aux jours de sa femme gravement malade

Publié : 1er novembre 2024 à 6h00 - Modifié : 4 novembre 2024 à 14h07 par Mandy Vereecken

Euthanasie

L'affaire a relancé les discussions sur la fin de vie. Mercredi 30 octobre, la cour d'assises de Troyes a acquitté Bernard Pallot, accusé d'avoir tué son épouse Suzanne en 2021. Les jurés ont accepté les explications de cet homme de 78 ans, qui affirme avoir agi à la demande de sa femme, souffrant de graves maladies. "J'ai pratiqué une euthanasie illégale", a-t-il déclaré à France 2 quelques jours avant le verdict.

Bernard Pallot précise que le terme "meurtre" implique une intention haineuse, ce qui est selon lui "tout le contraire" de son acte. Sa femme souffrait de plusieurs affections, dont la maladie de Carrington, une pneumopathie chronique, et l'ostéoporose, avec des fractures multiples, dont une du col du fémur survenue peu avant les faits. Face à la douleur, elle lui aurait demandé de l'aider à mourir. "Je lui ai dit 'je t'aiderai'", se remémore-t-il. Les enquêteurs ont trouvé un écrit de sa main dans lequel elle demandait son assistance, près de son corps le 11 octobre 2021. Ce jour-là, elle aurait subi deux syncopes à cause de la douleur et lui a dit : "Tu sais, c'est aujourd'hui". Bernard Pallot lui a d'abord injecté une dose de cyanure, qui n'a pas fonctionné, avant de l'étrangler avec un fil électrique.

Il était jugé pour "assassinat avec préméditation" et avait passé un an en détention provisoire. L'avocat général avait requis huit ans de prison. "Je suis heureux que mon père ait obtenu ce qu'il espérait, (...) qu'il ait prouvé qu'il n'était pas un assassin", a commenté le fils du couple après le verdict. Cependant, l'affaire n'est pas close, car le parquet a décidé de faire appel de l'acquittement.