Ce village alsacien inaugure une nouvelle brigade de gendarmerie, un élément essentiel selon les habitants

Plus de gendarmes à Ribeauvillé. Le lundi 23 septembre 2024, les nouveaux locaux de la gendarmerie, en service depuis janvier, ont été officiellement inaugurés. La ville a financé les cinq millions d'euros nécessaires à l'investissement. Pour les élus, c'était le prix à payer afin de maintenir la gendarmerie locale en activité.

Après plus de dix ans de préparation, une cérémonie brève a marqué la fin du projet. L'idée de construire une nouvelle gendarmerie remonte à 2011, et la commune s’est engagée à prendre en charge son financement, qui s'élève à près de cinq millions d’euros. "L'État ne prend plus en charge ce genre de projet. En réalité, nous n’avons pas avancé ces cinq millions, car ils seront remboursés grâce aux loyers versés par l'État", a expliqué Jean-Louis Christ, maire de Ribeauvillé.

Un prêt sur 25 ans, financé par les futurs loyers, a été mis en place pour empêcher la fermeture de la gendarmerie, dont les anciens locaux ne répondaient plus aux normes.

Dans les rues de Ribeauvillé, les habitants se disent globalement satisfaits. Derrière l'image touristique, la sécurité reste un sujet important. "Il arrive que des jeunes causent des dégâts, cassent des vitrines ou des voitures, mais cela ne fait pas toujours la une des journaux", confie une commerçante du centre-ville.

"Une gendarmerie est essentielle dans une ville", affirme un habitant, tandis qu'un autre juge qu’il est "rassurant d’avoir une présence, même s’il n’y a pas beaucoup de problèmes d’insécurité à Ribeauvillé".

Le colonel Maxime Beaumont, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin, explique : "Même si la délinquance est relativement maîtrisée ici, comme partout, nous faisons face à des phénomènes de violence, d’incivilité et de violences intrafamiliales. Nous devons également surveiller les atteintes à l’environnement, moins visibles pour la population, mais tout aussi importantes."

Pour répondre à ces enjeux, la brigade de Ribeauvillé, qui couvre également douze communes environnantes, dispose non seulement de bureaux, mais aussi de logements pour les gendarmes et leurs familles. Ces dernières ont emménagé dès janvier, et parmi elles se trouve la famille du petit Louis, âgé de cinq mois, premier bébé né dans la caserne.