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Diane, âgée de 33 ans, lève le voile sur le sujet tabou de l'addiction au Tramadol
7 juin 2024 à 10h00 - Modifié : 11 juin 2024 à 9h42 par Angela Dick
Diane Wattrelos, 33 ans, se rappelle chaque matin en ouvrant son armoire à pharmacie, qu'elle ne soupçonnait pas les dangers qui y résidaient. Elle se souvient avoir placé son Tramadol à côté de son paracétamol. Ce médicament dérivé de l'opium lui avait été prescrit pour soulager ses douleurs au visage, causées par une maladie neurologique. Cependant, elle devient rapidement dépendante, confrontée à des crises de manque récurrentes. Il y a un an, une neurologue identifie son addiction, secouant ainsi sa famille.
En France, le Tramadol est prescrit à environ 6 millions de personnes chaque année. En 2022, sept décès dus à des surdoses et 116 cas graves d'intoxication ont été recensés. Lorsqu'il est pris pendant la grossesse, ce médicament a provoqué chez la fille de Diane, Capucine, un "syndrome de sevrage" qui a disparu en quelques jours. Diane Wattrelos décrit le tabou entourant l'addiction dans un livre et partage son expérience sur les réseaux sociaux, où elle interagit avec des centaines de personnes dans des situations similaires. Après avoir été prise en charge dans un centre d'addictologie, Diane est désormais délivrée du Tramadol depuis trois mois. Elle gère désormais ses douleurs avec d'autres médicaments, sans risque d'addiction.