Élections législatives 2024 : méfiez-vous des affiches partagées sur les réseaux sociaux

La campagne des élections législatives 2024 est officiellement lancée avec les candidatures déposées en préfecture. Sur les réseaux sociaux, les affiches des candidats prolifèrent, rendant difficile la distinction entre les vraies et les fausses.

Un visuel a particulièrement attiré l'attention sur X : une affiche du camp présidentiel mettant en avant François Bayrou, Édouard Philippe, Stéphane Séjourné, et Gabriel Attal, tous en costume-cravate sous la bannière "Ensemble, pour la République". En arrière-plan, des femmes apparaissent comme spectatrices, suscitant des critiques. Un internaute ironise : "Ensemble, sans les femmes", tandis qu'une autre dénonce une "affiche masculiniste". Plusieurs militantes et journalistes féministes partagent ce visuel.

En réponse, l'eurodéputée Renew Nathalie Loiseau affirme qu'il s'agit d'un "montage" et ajoute que cette confusion profite à Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national. Les partisans du camp présidentiel relaient ce message, insistant sur la nature truquée de l'affiche pour discréditer la majorité.

Cependant, cette affiche provient bien du camp présidentiel. Selon l'équipe de campagne d'Ensemble, il s'agit d'une "ébauche" non validée qui a fuité sans autorisation. Bien qu'elle ait disparu des comptes officiels, le visuel continue d'être largement partagé par les opposants politiques. L'équipe d'Ensemble dénonce cette situation comme une "manipulation grotesque" et une tentative de nuisance basée sur un document non officiel.

Par ailleurs, de nombreuses affiches du Nouveau Front populaire circulent également en ligne. Bien que certaines respectent la charte graphique officielle, d'autres sont manifestement fausses, telles que celles présentant Daniel Cohn-Bendit ou l'influenceuse Maeva Ghennam. Même des affiches farfelues, comme celle d’un faux candidat nommé Ben Laden, apparaissent.

Certains internautes se laissent tromper, surtout dans un contexte de doutes. Par exemple, Maeva Ghennam a récemment affirmé sur Snapchat avoir été contactée par un parti politique, laissant planer le doute jusqu'à ce que La France Insoumise démente toute implication. Daniel Cohn-Bendit, quant à lui, a déclaré soutenir le Nouveau Front Populaire tout en votant pour le camp présidentiel, ce qui alimente la confusion autour de ces affiches.