Les futurs médecins généralistes se mettent en grève ce mercredi

Les internes en médecine générale se mobilisent ce mercredi 29 janvier pour réclamer un report de la réforme instaurant une quatrième année d'internat, qu'ils jugent précipitée et difficilement applicable. Cette prolongation, prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale de 2022, vise à renforcer leur formation et à inciter leur installation dans les zones médicalement sous-dotées.

Toutefois, à moins de deux ans de son application en novembre 2026, l'organisation de cette année supplémentaire reste floue. L'absence de textes réglementaires inquiète les internes et leurs encadrants, qui redoutent un manque de terrains de stage et de maîtres de stage volontaires. Des estimations montrent un déficit important de places en médecine générale dans plusieurs villes, risquant de détourner les internes vers l'hôpital, ce qui irait à l'encontre des objectifs initiaux.

Les questions de rémunération restent également en suspens. L'Isnar-IMG demande un modèle combinant un salaire fixe et une part variable liée à l'activité, garantissant à la fois stabilité et reconnaissance du travail effectué. Si le précédent ministre de la Santé avait évoqué une rémunération pouvant atteindre 4 500 euros nets par mois grâce à des compléments, ces engagements tardent à se concrétiser.

Face aux tensions, le ministre actuel, Yannick Neuder, a promis de publier les décrets au printemps et d'augmenter la valorisation des maîtres de stage. Ces annonces ont conduit deux syndicats à suspendre leur participation à la grève, tout en maintenant leur vigilance sur l'évolution de la réforme.