L'actualité nationale, régionale et locale

Lionel Jospin Défend le Nouveau Front Populaire à l'Aube des Législatives Anticipées

24 juin 2024 à 15h54 par Aurélie Schittly

jospin

Lionel Jospin prend position pour soutenir le Nouveau Front populaire à l'approche de la campagne officielle des législatives anticipées. "Il est crucial de soutenir la gauche comme rempart contre la menace d'un parti d'extrême droite à Matignon", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste le lundi 17 juin sur France Inter. Selon lui, le Rassemblement national "propose des mesures contraires aux principes et valeurs de la République, ainsi qu'à la législation. Si ce parti accédait au pouvoir, il se heurterait aux institutions judiciaires françaises, telles que la justice indépendante et le Conseil constitutionnel."

L'ancien chef du gouvernement critique sévèrement la décision d'Emmanuel Macron annoncée au soir des élections européennes. "La possibilité pour l'extrême droite de prendre le pouvoir n'aurait jamais été envisagée sans cette dissolution aberrante", a-t-il déclaré avec indignation. Il décrit cette décision comme "non planifiée et improvisée", estimant qu'elle a plongé le pays dans une période de confusion et de trouble.

Pour Jospin, "c'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un parti d'extrême droite pourrait diriger la France", ce qui constitue un risque majeur. "Cela ne s'est produit qu'une seule fois, en 1940, sous l'occupation nazie avec le régime de Vichy." Il met en avant la gravité de la situation actuelle.

Lionel Jospin exprime son soutien à la nouvelle coalition de gauche, qui rassemble des personnalités aussi diverses que l'anticapitaliste Philippe Poutou et l'ancien président François Hollande. Il estime que les critiques envers le programme économique de cette alliance, qui inclut l'annulation de la dernière réforme des retraites, sont "injustes". "Ces partis ont dû parvenir à un accord en seulement quatre jours", explique-t-il. Les propositions du Nouveau Front populaire, qui incluent La France insoumise, le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste français, "seront évaluées en fonction des réalités économiques et du contexte politique", si la coalition accède à Matignon.