AFFAIRE NAOMI | Sa famille veut "que justice soit faite"
Les proches de la jeune femme décédée en décembre dernier ont tenu une conférence de presse chez leur avocat, ce jeudi. Ils attendent désormais des explications et des réponses de la part du SAMU et de l'opératrice qui a répondu à leur fille.
Publié : 4 mai 2021 à 9h46 par Pierre Maurer (mis à jour le 10.05.2018 à 22:55)
Ils réclament "justice". Les parents et la soeur de Naomi Musenga se sont exprimés ce jeudi à Strasbourg, lors d'un point presse organisé au cabinet de leur avocat, maître Aachour.
Après le refus de prise en charge de leur fille par le Samu, en décembre dernier, et l'audition de la conversation entre celle-ci et une opératrice des services d'urgence, ils ont décidé de s'exprimer devant micros et caméras. Une trentaine de journalistes étaient présents pour ce point presse.
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Des questions en suspens
Les proches de la jeune mère de famille décédée ont pris la parole successivement, dans le calme, afin de dénoncer les conditions de sa mort et de son autopsie. Son père et sa mère ont aussi insisté sur "les manquements qui ont suivi" la mort de Naomi, en matière de transmission des informations demandées, entres autres de nature médicale.
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INTERVIEW Bablyne Musenga, la mère de Naomi, au micro de Dreyeckland
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La mère de la victime espère également en savoir plus sur l'identité des deux opératrices du Samu que l'on entend sur l'enregistrement de l'appel passé en décembre. Celle qui a répondu à la jeune femme a été suspendue par le CHU de Strasbourg, selon des informations de nos confrères de Franceinfo. Ces derniers précisent également que "le sort de la seconde personne n'est pas encore connu."
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Le délai entre le décès et l'autopsie pose question
Parmi les autres questions que se posent la famille reste celle des délais. "Pourquoi l'hôpital n'a pas davantage cherché à déterminer la cause de la mort de ma fille ?" s'est exclamée Bablyne Musenga, la mère de Naomi.
Son père, lui, reste dubitatif quant au délai séparant la date de la mort de sa fille et celle où l'autopsie a été menée (5 jours). "Pourquoi a-t-on laissé le corps de ma fille en putréfaction ?" s'est-il désespéré, les larmes aux yeux.
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Le volet judiciaire en passe de s'ouvrir
L'avocat de la famille, Me Aachour, a confirmé qu'une plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui" sera déposée vendredi "contre X et contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg".
Par ailleurs, la mobilisation populaire s'esquisse : un collectif du nom de "Justice pour Naomi Musenga" a appelé sur le réseau social Facebook à participer à une marche blanche en la mémoire de Naomi, qui se tiendra mercredi 16 mai à 17h30 à Strasbourg.