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HAGUENAU | Des restaurateurs s'installent dans des chalets pour proposer leurs spécialités et plats du jour
4 cabanons ont été installés place d'Armes... Ils accueillent depuis ce début de semaine des restaurateurs espérant développer leurs vente en bénéficiant du flux commerçant présent au centre-ville de Haguenau. Ces chalets, c'est une corde en plus à l'arc de ces professionnels dont l'activité est mise à mal depuis novembre dernier.
Publié : 16 février 2021 à 11h25 - Modifié : 4 mai 2021 à 11h54 par Pierre Maurer
« L'occupation du chalet est totalement gratuite, l'électricité est fournie (…) Le restaurateur arrive avec ses plats et c'est parti » lance, optimiste, Alain Christophel. Le manager de centre-ville suit de près les initiatives déployées depuis le début de la crise sur le territoire de l'agglo haguenauvienne.
L'opération « chalets des restaurateurs » arrive au bon moment, selon lui, car elle permet de redonner un élan au click-and-collect, qui ne réussit pas de la même manière à tous les professionnels. « Dans les restaurants, ça marche bien en fin de semaine » remarque Marielle Hildebrand, présidente du groupement des restaurateurs du secteur. « Ces chalets, cela va permettre aux restaurateurs de, peut-être, avoir des clients dès le début de la semaine alors que d'ordinaire c'est un temps plus calme » indique-t-elle.
A ÉCOUTER Les restaurateurs de Haguenau s'installent dans des chalets au centre-ville (16.02.2021)
Capitaliser sur « un flux de chalands » important
Au lieu de faire venir le client en restaurant, il peut directement passer par le centre-ville et récupérer sa commande dans les chalets. Les restaurateurs peuvent se regrouper pour tenir des permanences. L'idéal, c'est « de rester ouvert au minimum entre 11h et 14h » précise Jean Michel Staerlé, l'adjoint au maire en charge du développement économique à Haguenau.
Dès le lancement de l'opération, deux restaurants ont voulu être présents. D'autres devraient rapidement les rejoindre, selon les élus.
Objectif diversification
Cette initiative soit également permettre aux professionnels de diversifier leurs revenus. Confrontés à la crise, certains de ces professionnels en ont profité pour se lancer dans la production de charcuteries.
C'est le cas par exemple de l'équipe du Tigre, restaurant installé en face des cabanons. Outre leur plat du jour, David Noisette et son père proposent également à la vente « toute la charcuterie que l'on réalise maison, à savoir du saucisson, de la saucisse... On fait de tout ! ». Le papa aide son fils en cuisine et l'approvisionne en gibier, chassé puis transformé localement.
Au Tigre, on prépare des salaisons et charcuteries "fait maison" que l'on peut acheter dans le chalet
photo PM/DKL
Cette opération « a vocation à durer jusqu'à l'autorisation de réouverture des restaurants » indique Jean Michel Staerlé.