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Quatre adolescents admis à l'hôpital le même jour : le "paracetamol challenge", un défi devenu une légende urbaine aux effets dramatiques
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Quatre adolescents hospitalisés le même jour au même endroit : un incident qui relance les préoccupations autour du "paracétamol challenge". Le 12 février dernier, le centre hospitalier de Montauban a accueilli des jeunes ayant ingéré une quantité de paracétamol bien supérieure à la dose recommandée, un acte potentiellement dangereux pour le foie, et même mortel.
L'hôpital a précisé qu'il s'agissait de quatre cas le même jour, mais qu'aucune tendance inquiétante n’avait été observée dans les derniers mois. Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie, aucun autre cas similaire n’a été signalé récemment dans la région. Toutefois, l’un des adolescents aurait avoué avoir pris des cachets dans le cadre d’un défi.
Cet incident a ravivé les discussions sur le "paracétamol challenge", un phénomène mentionné par le centre belge "antipoison" qui a mis en garde contre sa popularité croissante, notamment sur le réseau social TikTok. Le défi consisterait à ingérer une grande quantité de paracétamol pour des raisons floues, avec des hypothèses allant d’un désir morbide de prolonger son séjour à l’hôpital après une overdose, à une tentative de suicide. Certains médias considèrent néanmoins qu’il s’agit plutôt d’une légende urbaine.
Si les recherches sur TikTok ne révèlent pas une forte présence de contenus relatifs à ce défi, les vidéos de prévention sur les dangers du challenge semblent bien plus nombreuses. L’ARS Occitanie se demande même si le simple fait de parler du phénomène ne risque pas de susciter des idées dangereuses. Elle a d'ailleurs envoyé un avertissement aux pharmacies françaises fin janvier, les incitant à être vigilantes.
Dans son courrier, l'ARS évoque un défi potentiellement mortel, entraînant des automutilations graves, et a signalé ce contenu sur la plateforme PHAROS, destinée à signaler des contenus dangereux en ligne. L'ARS Occitanie a préféré minimiser la médiatisation de ce sujet par la suite. Jean-Marie Guillermin, vice-président de l'Ordre des pharmaciens d’Occitanie, a précisé que le phénomène n'était pas nouveau et a rappelé les mesures de prévention déjà en place, telles que la limitation de la vente de paracétamol à une seule boîte par personne.