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Régionales 2021 : présentation de la liste "Rassemblement pour l'Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine" de Laurent Jacobelli
En amont du scrutin des 20 et 27 juin, la rédaction de DKL vous propose de découvrir les différents candidats en lice pour ces élections régionales. Suite de notre panorama avec la liste du Rassemblement National
Publié : 16 juin 2021 à 8h18 par Pierre Maurer
DKL Dreyeckland : Monsieur Jacobelli, il s'agit d'une campagne courte, concentrée, intense... Est-ce-que vous appréciez les campagnes comme celles-ci, qui permettent d'aller à l'essentiel peut-être ?
L. Jacobelli : Avec mon équipe, nous avons voulu faire une campagne de terrain. Elle a commencé en février et aujourd'hui nous avons parcouru, je crois, près de 20.000 km ! Essentiellement dans les villages, auprès des maires ruraux, pour prendre le pouls de nos trois régions et essayer de comprendre les attentes de nos concitoyens (...) et c'est beaucoup de richesses et de rencontres pour faire un programme ciselé, sur sur-mesure pour ce qu'attendent les habitants.
DKL Dreyeckland : Et justement, qu'est-ce-qu'ils attendent, ces habitants ?
L. Jacobelli : Les habitants remarquent qu'aujourd'hui la région et la majorité sortante est un peu "plan-plan", fonctionnaire, administrative. Elle ne répond pas aux préoccupations quotidiennes. La première c'est celle de la sécurité. On peut s'étonner que depuis 5-6 ans rien n'a été fait. Or, on peut faire des choses à la région, même si ça n'est pas dans ses fonctions premières. Par exemple, je compte mettre en place un pacte régional de sécurité de 150M€ par an pour équiper les communes rurales en matériel de vidéo-protection, protéger les trains et les lycées, créer une brigade chargée d'amener la sécurité partout et donner un chèque sécurité aux habitants de 200€, destinés à s'équiper en alarme (...). On ne peut pas rester sourd à ce besoin de sécurité qu'expriment nos concitoyens.
DKL Dreyeckland : Le coût de ces mesures, qui n'entrent pas pourtant dans les prérogatives de la région, comment seraient-ils supportés ? Cela serait retiré de certains budgets sur lesquels vous n'affichez pas de priorité ?
L. Jacobelli : J'ai un engagement clair : nous n'augmenterons jamais pendant la mandature les impôts, les taxes et les charges. Au bout de deux ans, nous ferons même un audit pour savoir si nous pouvons les diminuer. Aujourd'hui, il y a des dépenses inutiles : le président sortant a acheté pour 45M€ des "maisons de région", une "ambassade" à Paris (...) pour 3M€. Les frais de communication ont augmenté de 35%, les frais de déplacement de 51% [le territoire de la région s'est lui-aussi étendu à la suite de la réforme territoriale, ndlr], la masse salariale de 25% (...) Il faut maintenant réaffecter cet argent à la protection de nos concitoyens (...) y compris la protection identitaire car on voit qu'il faut lutter pour défendre les langues régionales, notre patrimoine et nos identités quand l'immigration devient de plus en plus massive et incontrôlée.
DKL Dreyeckland : La Région se pose en acteur de dialogue avec les régions frontalières (Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg). Quelles relations allez-vous entretenir avec vos homologues étrangers ? Faut-il s'attendre à de profondes mutations ?
L. Jacobelli : La frontière a un rôle protecteur. Quand j'évoque les migrations, je ne parle pas des travailleurs transfrontaliers, de nos amis allemands ou suisses mais des mineurs isolés qui viennent d'Afrique du Nord (...). Il faut continuer cette relation de travail intelligente qui permet à des français d'aller exercer leur talent de l'autre côté de la frontière et pourquoi pas inversement. Cela permet des échanges qui enrichissent les deux côtés de la frontière. Il peut y avoir de bonnes collaborations entres pays et le travail transfrontalier fait partie de ces bonnes relations. En revanche, avec d'autres pays il faut être plus ferme (...).
DKL Dreyeckland : Chez vos concurrents dans cette campagne, on parle beaucoup de relance économique et de rebond à la suite de la crise sanitaire. Quelles sont vos axes de proposition en matière économique ?
L. Jacobelli : Je tiens beaucoup à ce que les investissements économiques de la Région servent à l'économie de la Région. Cela peut paraître une banalité mais cela n'est pas le cas car aujourd'hui nous sommes la dernière région de France en matière d'intentions d'embauches. (...) Je veux que la commande publique de la région serve à des entreprises de la Région. Quand nos concitoyens paient des impôts, il faut que cela serve à créer de l'emploi local, pas à l'étranger. (...) Je veux aussi aider en priorité les TPE, les PME, les artisans et les indépendants qui ont beaucoup souffert avec cette crise (...) notamment en prolongeant le prêt à taux 0 que la Région pourra prendre elle-même à sa charge, ou parfois en investissant dans l'entreprise à titre temporaire pour franchir une mauvaise passe.
DKL Dreyeckland : Le sondage paru la semaine dernière donne des estimations favorables à votre liste, au premier tour mais plus encore au second, dans le cas d'une quadrangulaire. Comment interprétez-vous cela ?
L. Jacobelli : Cette étude d'opinion doit être pris avec relativité (...) mais cela montre clairement une dynamique en faveur de notre liste. Au moment où les autres se déchirent (...) nous, nous sommes une liste d'union et de rassemblement. Du RN, du centre national des indépendants, des gens de la droite populaire, des divers-droite et des gens qui on quitté les LR. (...) Je lance un appel au vote utile car la liste que je représente peut gagner et j'aurais besoin de tous les électeurs pour y parvenir (...) et la victoire est proche.