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Santé : la dépendance aux écrans, un phénomène qui concerne toutes les générations

29 septembre 2024 à 6h00 - Modifié : 17h02 par Mandy Vereecken

Ecrans

Faire défiler des vidéos sur son téléphone peut facilement devenir une habitude addictive. "Je passe en moyenne 18 heures et 48 minutes par jour sur mon téléphone", avoue une jeune femme. En France, trois personnes sur quatre utiliseraient les réseaux sociaux. Dans certaines familles, les discussions se font désormais smartphone en main, parfois même interrompues par le scrolling. "Je crois que je ne sais plus regarder la télévision sans scroller", admet Elodie Laloum, attachée de presse, qui envisage de consulter un spécialiste.

Maxime, quant à lui, a attendu cinq ans avant de consulter dans un hôpital en région parisienne. À 22 ans, il passait jusqu'à 12 heures par jour devant des écrans. Caroline Cros, responsable d'une unité d'addictologie pour adolescents et jeunes adultes, explique : "Il y a une excitation, une stimulation, et au final, cela procure le même plaisir que d'autres types de dépendances."

Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Paul-Brousse (AP-HP), constate que parmi les 14 jeunes suivis en hospitalisation de jour, "au moins quatre sont concernés par une addiction aux écrans, et ce chiffre ne cesse d'augmenter". Les plateformes exploitent les comportements de visionnage grâce à des algorithmes, créant un cercle vicieux difficile à briser.