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Zero Waste France met en lumière les conséquences de la "fast déco" sur l'environnement
14 mai 2024 à 11h00 - Modifié : 14 mai 2024 à 16h42 par Angela Dick
Zero Waste France met en garde contre la montée de la "fast déco", un phénomène qui a vu une multiplication par deux des déchets d'ameublement entre 2014 et 2020, avec une augmentation continue des achats. Les ventes ont explosé de manière significative entre 2017 et 2022, notamment pendant les périodes de confinement, avec une multiplication presque par deux du nombre de meubles et d'objets de décoration disponibles sur le marché, passant de 270 millions à plus de 500 millions d'unités, soit 17 éléments par foyer et par an, selon le rapport de l'association.
Cette tendance à renouveler fréquemment les meubles et la décoration intérieure, même pour des articles en bois autrefois considérés comme des achats à vie, entraîne une exploitation forestière intensive, avec des estimations indiquant qu'Ikea débite un arbre toutes les deux secondes pour répondre à la demande. L'essor de la "fast déco" est alimenté par les réseaux sociaux, où la mise en scène et la personnalisation des intérieurs sont devenues monnaie courante.
Zero Waste France dénonce les conséquences environnementales et sociales de cette tendance, soulignant les pratiques d'exploitation forestière non durables et les conditions de production souvent précaires. L'association appelle à une régulation similaire à celle de la "fast fashion", proposant des mesures telles qu'un système de "bonus-malus" pour limiter le nombre de produits commercialisés par an et pénaliser les produits fabriqués dans des conditions néfastes.