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Cancer du cerveau, du rein… Les six types de cancers en forte augmentation chez les moins de 40 ans
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Entre 2000 et 2020, l’incidence de certains cancers a nettement progressé en France métropolitaine chez les adolescents et jeunes adultes, bien que ces maladies restent moins fréquentes que chez les seniors, selon une étude publiée lundi. Pour la première fois, Santé publique France, en collaboration avec l’Institut national du cancer, a analysé les données sur les cancers touchant les 15-39 ans, en s’appuyant sur deux décennies de statistiques départementales.
L’étude révèle une augmentation notable de six types de cancers : les glioblastomes, une forme agressive de cancer du cerveau (+6,11 % par an en moyenne), les cancers du rein (+4,51 %), les liposarcomes (tumeurs des tissus adipeux, +3,68 %), les lymphomes de Hodgkin (+1,86 %), les cancers du sein (+1,60 %) et colorectaux (+1,43 %).
Les chercheurs avancent l’hypothèse que l’augmentation de l’obésité pourrait être un facteur contribuant à la hausse des cancers du système digestif et du rein, bien que cela reste à confirmer. Actuellement, 9,2 % des 18-24 ans, 13,8 % des 25-34 ans et 16,7 % des 35-44 ans en France sont en situation d’obésité. Pour mieux comprendre les causes de cette évolution, l’agence sanitaire appelle à des recherches approfondies et à un renforcement des actions de prévention.
À l’inverse, l’incidence de certains cancers a diminué sur la période étudiée, notamment les mélanomes (-3,05 % par an), sans doute grâce aux campagnes de sensibilisation, ainsi que les cancers de la tête et du cou (-1,24 %). D’autres types de cancers semblent s’être stabilisés ces dernières années, comme ceux des testicules (après une hausse jusqu’en 2012) et du col de l’utérus (dont la baisse s’est arrêtée en 2013).
L’étude souligne que la vaccination contre le papillomavirus (HPV) pourrait encore réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus si la couverture vaccinale atteint 80 % des adolescents d’ici 2030.
Entre 2000 et 2020, 54 735 personnes âgées de 15 à 39 ans ont été diagnostiquées avec un cancer dans les 19 départements étudiés, représentant 24 % de la population française.
Chez les femmes, les cancers les plus courants sur cette période sont ceux du sein, de la thyroïde et les mélanomes. Chez les hommes, les plus fréquents sont les cancers des testicules, les lymphomes (hodgkiniens et non hodgkiniens), les mélanomes, ainsi que les cancers gastro-intestinaux et urinaires. Cette tendance à la hausse de certains cancers, notamment du sein, de l’appareil digestif et des reins, se retrouve également à l’échelle internationale.