L'actualité nationale, régionale et locale
Des milliers de Kurdes ont défilé pour exiger la libération d'Öcalan
/medias/K5TLO8CvoX/image/Capture_d__cran_2025_02_17_1512081739801573023.png)
« Libérez Öcalan, libérez Öcalan ! », ont scandé les manifestants alors qu'ils défilaient depuis le boulevard de Lyon à Strasbourg, marquant les 26 ans de l’arrestation de leur leader, actuellement emprisonné à vie en Turquie sur l’île d’Imrali.
Selon la préfecture, environ 6 500 personnes ont participé, un chiffre que les organisateurs estiment beaucoup plus élevé. Ils ont exprimé leur opposition au gouvernement turc. La mobilisation a attiré des Kurdes venus de France, d'Allemagne, de Belgique et de Suisse, et a marqué la fin de la « longue marche des Kurdes », qui avait débuté en Bretagne 26 jours plus tôt.
Des milliers de drapeaux jaunes représentant Abdullah Öcalan, le fondateur du PKK, ont flotté dans les rues, suivis d’un portrait géant de l’homme à la moustache, affectueusement surnommé « Apo » par les militants.
Hélène Dersim, l'une des organisatrices de l'événement, a dénoncé l'isolement prolongé d'Öcalan : « Pendant 44 mois, on ignorait s’il était encore vivant ». Elle a souligné que l'homme de 75 ans avait été privé de ses droits fondamentaux, y compris l'accès à sa famille et à ses avocats, ainsi que des communications téléphoniques.
Plus loin dans la procession, des femmes tenaient une banderole demandant au Conseil de l’Europe de mettre fin à l'isolement et aux conditions de torture qu'Öcalan endure depuis 26 ans. Les discussions pour sa libération se sont intensifiées ces derniers mois, bien que la Turquie continue de considérer le PKK comme une organisation terroriste.
Hélène Dersim a ajouté que « la Turquie veut établir un état islamique », tandis qu’Öcalan, selon elle, propose un chemin alternatif, fondé sur des valeurs démocratiques, écologiques et d'égalité entre les sexes, gagnant la confiance de nombreux peuples. Elle a exprimé sa conviction que le leader kurde pourrait jouer un rôle clé dans la construction d’une paix durable au Moyen-Orient.
La manifestation, qui s'est déroulée sous la surveillance de 200 à 300 policiers, s’est déroulée pacifiquement, bien que certains aient exprimé leur déception en fin de journée lorsque le message vidéo espéré d'Öcalan, enregistré depuis sa prison turque, n’a pas été diffusé comme prévu.