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Des parents expriment leur frustration après seulement neuf jours de classe sur les 19 prévus dans une école primaire
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"Chaque jour, c’est le stress de la rentrée", confie une mère d’élève de l’école primaire d’Hagenthal-le-Bas, déplorant la situation. Son fils, en CP, voit défiler des enseignants remplaçants qui se succèdent fréquemment devant la classe, quand ces derniers sont présents. "Tous les jours, les enfants sont confrontés à un adulte qu'ils ne connaissent pas. Ce n’est pas rien pour un enfant de six ans d’avoir à faire face à un nouvel enseignant chaque jour", exprime-t-elle avec exaspération.
Depuis le 13 janvier, les élèves n'ont eu que neuf jours de classe sur 19 possibles, dispensés par trois remplaçants différents. "La première semaine, il n'y a pas eu de classe, raconte laconiquement la mère. La deuxième semaine, il y a eu deux jours, puis deux autres jours avec un autre enseignant..."
Les 27 et 28 février, deux nouveaux remplaçants prendront le relais d’une enseignante présente du lundi au mercredi. "Ils essaient d'enseigner, mais imaginez-vous à leur place : il est impossible de suivre un véritable cours avec une classe inconnue pendant une seule journée, s’indigne la mère. Le lendemain, c’est encore un autre professeur qui arrive et doit tout réapprendre : où en sont les élèves dans leur programme, qui a quel niveau, qui a assimilé quoi... C’est juste du gardiennage."
Cette instabilité devrait perdurer pendant encore deux à trois semaines, selon les parents délégués, qui ont échangé avec les municipalités, comme l'indiquent des messages consultés. Cette situation complexe découle d’un arrêt maladie de l'enseignante titulaire débutant le 13 janvier, avant un congé maternité entamé pendant les vacances de février. Les parents affirment avoir reçu la promesse, avant les vacances, d'un remplacement stable à compter du 24 février, jour de la rentrée. "Mais à chaque fois, on nous précise 'dans la limite de nos moyens', reprend la mère. Ces remplacements à répétition ne font que tenter d’apaiser notre colère, sans aucun bénéfice pédagogique."
De son côté, l’académie de Strasbourg est consciente des difficultés rencontrées. "À partir du 10 mars, un remplaçant unique assurera les cours jusqu’à la fin de l'année scolaire", a indiqué l’académie, tout en prévoyant d’ici là une succession d’enseignants de remplacement.
Face à ces désagréments, certains parents tentent de faire l'école à la maison. Quelques-uns ont même acheté des manuels scolaires pour compenser. "Je me dis que j'aurai tout l'été pour rattraper le programme si nécessaire", conclut la mère, résignée.