Le célèbre rayon vert ne réapparaîtra pas à la cathédrale de Strasbourg, une véritable déception

Maurice Rosart, 88 ans, consacre depuis plus d’un demi-siècle sa passion à un phénomène lumineux unique : le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg. Découvert en 1972, ce faisceau de lumière traversait un vitrail précis chaque équinoxe, illuminant le torse du Christ à des heures bien définies. Mais depuis 2022, l’apparition n’a plus lieu, au grand désespoir de Maurice et des nombreux curieux qui se pressaient autrefois pour l’admirer.

La raison ? Une patine appliquée sur le vitrail, rendant le verre opaque et empêchant ainsi la lumière de passer. Un choix assumé par les autorités patrimoniales, mais vivement contesté par Maurice, qui considère cette décision comme une perte culturelle majeure. Après avoir alerté la presse et lancé une pétition ayant recueilli plus de 4 450 signatures, il a porté l’affaire en justice avec le soutien de son avocat, Julien Laurent.

En mars 2023, le tribunal administratif de Strasbourg a tranché : l’intérêt historique et artistique du phénomène ne justifie pas l’obligation de retirer la patine. Une décision que Maurice a immédiatement contestée en faisant appel devant le tribunal administratif de Nancy. Mais l’instruction traîne, et l’attente se prolonge.

"Ce combat est devenu l’occupation principale de ma retraite, cela me maintient en vie", confie Maurice, déterminé à voir réapparaître son "trésor". En attendant, le célèbre rayon vert ne brillera pas pour l’équinoxe de printemps. Reste l’espoir, peut-être, d’un retour en septembre, lors de l’équinoxe d’automne.