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Mobilisation dans un collège en REP : "Nous sommes incompréhensifs et ressentons une trahison"
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Avec 40 % de grévistes, le mouvement est largement suivi par les enseignants et personnels du collège Saint-Germain, situé dans le quartier de Cronenbourg à Strasbourg. Cet établissement classé en réseau d’éducation prioritaire (REP) s’inquiète des conséquences d’une baisse annoncée des effectifs d’élèves à la rentrée prochaine, entraînant une diminution des heures d’enseignement, alors qu’un passage en REP+ était attendu.
"Contrairement aux affirmations du rectorat, je ne pense pas que les effectifs soient en baisse", estime Fabrice Copyloff, représentant syndical CGT Éduc’action. "Nous sommes très préoccupés pour la rentrée : nous perdons des moyens alors que la situation est déjà critique. Il y a un an, le recteur Olivier Faron évoquait un classement en REP+. Aujourd’hui, non seulement rien n’a changé, mais en plus, on nous retire des heures." En avril 2024, un nouveau recteur, Olivier Klein, a pris ses fonctions.
D’après le syndicat, l’établissement devra composer avec une réduction d’une cinquantaine d’heures d’enseignement dès la rentrée prochaine. "On a l’impression que les moyens diminuent un peu plus chaque année, alors qu’il faudrait au contraire les renforcer", insiste Fabrice Copyloff. Il rappelle que les élèves, issus majoritairement de milieux populaires, rencontrent de nombreuses difficultés d’apprentissage, certains maîtrisant mal le français. L’établissement est également confronté à des problèmes de discipline récurrents.
Depuis plusieurs années, les équipes pédagogiques réclament davantage de ressources pour faire face à des conditions difficiles : hausse des incivilités, classes surchargées et manque de moyens humains. Le collège accueille aujourd’hui environ 800 élèves, contre 600 il y a quelques années. Déjà en avril 2024, les enseignants avaient alerté sur la situation préoccupante de l’établissement. "Trop de collègues et d’élèves vont mal", soulignait alors le syndicat après une série d’incidents.
Une rencontre entre les enseignants et le directeur académique des services de l’Éducation nationale, Nicolas Feld-Grooten, est prévue ce vendredi 7 mars à 16h30.