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Université de Strasbourg : une enquête administrative lancée après la mise au jour d'un "jeu de cartes" à caractère antisémite
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Après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images évoquant un "jeu de cartes" au contenu antisémite, plusieurs plaintes ont été déposées. Les auteurs présumés seraient des membres de la branche locale du syndicat étudiant UNI, qui réfute ces accusations et parle d’un "montage grossier".
L’Université de Strasbourg (Unistra) a réagi par le biais de son président, Michel Deneken, indiquant dans un communiqué avoir été informée de la circulation de ces "cartes" sur les réseaux sociaux, notamment sur X. Sans nommer précisément les associations concernées, il a déclaré avoir saisi la justice en vertu de l’article 40 du code pénal, qui oblige tout fonctionnaire à signaler un crime ou un délit dont il a connaissance.
Deux députés du Bas-Rhin, Sandra Regol (EELV) et Emmanuel Fernandes (LFI), ont également invoqué cet article pour signaler l'affaire. En parallèle, l'Unistra a annoncé l'ouverture d'une "enquête administrative". Sur X, Emmanuel Fernandes a dénoncé des "montages" jugés antisémites, islamophobes et sexistes, appelant à des sanctions.
Le collectif de juifs de gauche Golem avait publié il y a quelques jours sur Instagram plusieurs images associées à ce "jeu de cartes", affirmant qu'il aurait été créé par des membres d'UNI Strasbourg. L'UNI nationale a rejeté toute responsabilité et dénoncé une "fake news", annonçant deux dépôts de plainte, dont l'une pour diffamation. Le parquet de Strasbourg a précisé ne pas avoir encore reçu de plaintes officielles.
Certaines cartes affichent des représentations controversées, notamment une où le président d’UNI Strasbourg porte une kippa avec une légende suggérant des pertes financières pour les autres joueurs. Une autre représente un personnage habillé en rabbin, avec une indication faisant allusion au vol de gains. D'autres visuels ont été jugés sexistes et islamophobes, notamment une carte intitulée "Les trois petits cochons", invitant une joueuse à retirer un vêtement, et une autre montrant un individu déguisé en imam pour Halloween.
Face à cette situation, une trentaine d’associations, syndicats et partis de gauche ont appelé l’Université de Strasbourg à prendre des sanctions contre la section locale de l’UNI.