Perrier : "Il est inacceptable que ces bouteilles frauduleuses continuent à circuler sur le marché"

Ingrid Kragl dénonce une "fraude massive à l’échelle mondiale" et regrette le silence des autorités sur le sujet. "Les autorités refusent de communiquer à propos de ces fraudes graves", affirme-t-elle, alors que l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie a alerté dès le 30 août dernier sur un potentiel risque virologique. Selon les enquêteurs, le système de filtration de l’usine de Vergèze (Gard) ne respecte pas les normes et "n’a pas d’effet de rétention sur les virus", ce qui pourrait compromettre la sécurité sanitaire. L’ARS évoque même pour la première fois un possible arrêt de la production d’eau minérale naturelle sur ce site.

"Ces pratiques frauduleuses graves violent clairement la réglementation", insiste Ingrid Kragl. Une plainte avait été déposée dès le 1er février après les premières révélations liées aux eaux embouteillées par Nestlé.

L’avenir de Perrier et de ses centaines de salariés à Vergèze repose désormais sur la décision de la préfecture du Gard, qui doit statuer sur la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation déposée en octobre 2023 par Nestlé. Selon la préfecture, une décision pourrait intervenir au "premier semestre 2025", après réception d’un avis complémentaire d’hydrogéologues agréés, en complément du rapport de l’ARS.